Notre Histoire


1820

C’est après la Révolution et dans un contexte de Restauration et de réveil religieux, sous Napoléon Bonaparte, que la Providence trouve ses origines. Durant cette période, de nombreuses sociétés de bonnes œuvres sont créés et des missions populaires sont organisées. Le 12 Octobre marque le début de ce qui allait devenir la Congrégation de la Providence, sous l’impulsion du Prêtre Chapelle, Rose Bourrillon et Victoire Bergounhe. La volonté était de créer une association pour accueillir des orphelines. A la recherche d’une maison à louer sur Mende, le choix se porte sur une ancienne maison bourgeoise, ayant appartenu à la famille Randon de Giraldès. Elle est située à l’écart de la ville, à proximité des bois du Mont Mimat et possède un jardin et une source abondante. Elle avait servi au cours de son histoire de refuge mais également de lieu d’asile pour les prêtres. L’association est alors composée de volontaires consacrés à la cause des orphelines et repose sur la charité et les dons.

1823 

Monseigneur La Brunière, à la tête du siège du Mende depuis 1822, est de par son action personnelle envers la Providence, considéré comme l’un de ses fondateurs. Le 26 Août 1823, Rose Bourillon achète la demeure de la Vabre par ses propres moyens, sous les conseils de Monseigneur La Brunière, et entreprit également des réparations. Le projet prévoit également de créer une communauté religieuse autour de l’association. C’est la naissance de la Congrégation de la Providence, la “Providence” des orphelines.

1864 

La loi Guizot du 28 Juin 1933 consistait en une réorganisation de l’enseignement primaire et primaire supérieur. Mère Giral, alors responsable de la Providence, tira parti de ces réformes afin de former les orphelines. En 1864, Mère Giral prend en charge un ouvroir, rue de la Chicanette, dans lequel on apprenait à de jeunes apprenties la broderie au tambour. Certaines orphelines ont l’opportunité de l’intégrer afin de travailler et de se former.

1867

Malgré l’étroitesse de la demeure de la Vabre, le nombre d’enfants accueillis augmente. Cependant, Mère Giral, entièrement dédiéé à la cause des orphelines, ne peut se résoudre à refuser des demandes. De nouveaux travaux d’aménagements sont impossibles, car la maison est entouré de constructions voisines. La Providence est donc à la recherche d’un nouvel emplacement, et le trouva en 1867 en faisant l’acquisition d’un lieu familier : l’ouvroir situé rue de la Chicanette, ainsi qu’un jardin adjacent.  Les travaux d’aménagement s’achèvent l’année suivante. La nouvelle maison-mère se compose de deux bâtiments en forme de U, entourant une cour et un jardin. Des aménagements intérieurs sont également entrepris, dont la récupération de l’eau de source de la Vabre. Des événements inattendus viendront toutefois retarder cette installation…

1870

La guerre de 1870 éclate en France. Les nouveaux locaux de la Chicanette sont réquisitionnés d’abord en tant que magasin d’habillement, avant de devenir une caserne. Une fois la paix revenue, la maison fut rendue à la Providence, dans un mauvais état. Il a donc fallu entreprendre de nouveaux travaux de réparation avant de pouvoir prendre possession des locaux. Un changement dans la direction conduit à l’utilisation de la maison comme séminaire. En effet, le petit séminaire de Chirac est transféré sur Mende dans les locaux neufs de la Chicanette, en attendant l’aménagement du bâtiment de la Vernède, qui deviendra par la suite le lycée Chaptal.  Après le décès de Mère Giral, sa succession est confiée à Mère Touzéry, orpheline qui a dédié sa vie à des enfants ayant vécus les mêmes difficultés qu’elle durant son enfance.

1927

Après 60 ans de service et de dévouement au sein de l’orphelinat, les noces de Diamants avec la Providence sont célébrés en l’honneur de la Révérende Mère Touzéry. Sera également inauguré à son honneur l’oratoire, toujours présent dans la cour de la Providence, qui abrite une statue en bronze de la vierge immaculée. Elle fut décorée en 1931 au grade de chevalier de la légion d’honneur.

1937

L’achat d’une maison voisine permit de construire un immeuble moderne pouvant accueillir les enfants et les différents services de l’association. La première pierre fut posée le 10 Juillet 1937. Naît alors le projet d’organiser des colonies durant l’été pour les enfants de la Providence. La congrégation se met alors en quête d’acquérir une maison de campagne, avec un grand terrain pour pouvoir organiser des activités de plein-air. Le sénateur Louis Bringer, dont la femme, accueillie à l’orphelinat durant sa jeunesse et attachée à la cause, viennent alors en aide à l’association. En effet, ils mettent à leur disposition leur propriété, le Château du Boy, situé dans la vallée du Valdonnez, et son terrain adjacent. L’origine de la bâtisse remonte au moyen-âge, d’un domaine agricole ensuite fortifié, avant de devenir au XVIIIe siècle une splendide résidence surnommée “Petit Versailles” en raison de sa forte inspiration architecturale.   Il perdit ensuite de sa superbe jusqu’à devenir une simple dépendance de la ferme du Boy. Une équipe de soeurs se chargera de rénover et rafraîchir l’intérieur. Les enfants peuvent à présent profiter de la campagne accueillante et des forêts vertes du Valdonnez durant les vacances d’été.

1939

La Guerre est déclarée. La maison de la Providence et le Boy se mutent en centres d’hébergements. A Mende, des réfugiés sont accueillis, notamment des enfants séparés de leur famille. Au Boy, une unité sanitaire d’un millier d’hommes y est repliée jusqu’en 1940. Les enfants pourront donc y retourner pour leurs vacances. Durant l’été 1941, le Château du Boy accueillit des centaines de fillettes venues de toute la France.  Ces séjours, au sein de la campagne du Valdonnez, génèrent d’importants bienfaits sur le moral, le bien-être et la santé des enfants. Ces résultats poussent la congrégation à maintenir un fonctionnement permanent du Boy. Il servit dès 1951 de Préventorium pour jeunes filles, sous l’impulsion du Chanoine Caupert et Mère Marie Rose. Il évolua en centre de traitement de l’asthme infantile.

Le Père Caupert est aumônier de la communauté de la Providence depuis 1933. Il se consacre entièrement à la cause des orphelines dont il est désormais en charge. Durant l’occupation, il demande à la Mère Supérieure de cacher des enfants juives. Quatre personnes sont au courant de cette opération, dont le Père, la mère supérieure et deux religieuses. Une cachette est alors aménagée au sous sol afin de pouvoir échapper à une rafle. Parmi la quinzaine d’enfants juives accueillies par la Providence, certaines ont été simplement de passage dans l’attente que leur famille puisse organiser un départ ou se cacher, et d’autres sont restées après la fin de l’occupation. En 1997, à l’initiative de Gaby Patsi née Hochman, faisant partie des accueillies, une plaque est inaugurée en l’honneur du Père Caupert et des trois soeurs, présente sur la façade de l’actuelle Maison-Mère rue de la Chicanette.

1968 

L’orphelinat est transformé en Maison à Caractère Social (MECS) accueillant des enfants – filles et garçons en difficulté matérielle et morale. L’établissement est reconnu par la Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale (DDASS). La Providence reçoit aussi pour mission de servir de Foyer départemental de l’Enfance, sous tutelle de l’Action Sanitaire et Sociale d’Etat. Un prix de journée est donc fixée pour les acteurs de l’association. Les soeurs présentes dans l’établissement se répartissent dans différents services et certaines passent leurs diplômes afin de pouvoir s’occuper des enfants. Depuis la rentrée 1979, tous les enfants sont désormais scolarisés en ville.